La fin de l’été n’a pas été favorable au facteur de faible volatilité. Entre le 6 juillet et le 9 septembre, l’indice S&P 500 Low Volatility a retranché 4,67 %, tandis que l’indice S&P 500 enregistrait une hausse de 1,70 %.1 Ces chiffres diffèrent radicalement de ceux enregistrés au deuxième trimestre, au cours duquel l’indice de faible volatilité avait inscrit une hausse de 6,75 % alors que l’indice des titres de l’ensemble du marché avait progressé de 2,46 %.1 Naturellement, certains épargnants se demandent ce qui se cache derrière ce changement.
En observant la conjoncture boursière au cours de la période, je vois trois éléments défavorables au facteur de faible volatilité :
- Les taux d’intérêt ont augmenté. Le taux de l’obligation du Trésor américain à 10 ans est passé de 1,31 % le 6 juillet à 1,67 % à la clôture du 9 septembre.1
- La volatilité était relativement neutre. L’indice de volatilité du CBOE (VIX) s’établissait à 14,96 le 6 juillet et à 12,51 le 8 septembre, pour clôturer à 17,5 le 9 septembre.1
- L’indice S&P 500 a rebondi. Bien qu’il ait effacé la majeure partie de ses gains le 9 septembre, l’indice s’était inscrit en hausse en juillet et en août.
Quand le segment à faible volatilité a-t-il surclassé le marché?
Le facteur de faible volatilité donne généralement toute sa mesure lors de la neutralité/faiblesse des taux d’intérêt, d’une chute des cours boursiers et d’une reprise de la volatilité. Nous pouvons l’observer dans le tableau ci-dessous, qui illustre l’évolution de l’indice S&P 500 Low Volatility pendant les variations extrêmes de l’indice S&P 500, du VIX et du taux des obligations du Trésor à 10 ans entre mai 2011 et août 2016.
Cette période comprend 64 mois. Le tableau présente le rendement du segment à faible volatilité au cours des mois ayant enregistré des variations les plus prononcées, à la hausse comme à la baisse (les meilleurs et les pires 25 %), pour chacun des indices.
Résultats
- Selon la volatilité. Pendant les 16 mois où le VIX a connu ses plus fortes hausses, l’indice S&P 500 Low Volatility a surclassé l’indice S&P 500 62,5 % du temps, avec un rendement excédentaire de 51 points de base (pdb). À l’inverse, pendant les 16 mois où le VIX a connu ses plus fortes baisses, l’indice de faible volatilité a surclassé l’ensemble du marché seulement 25 % du temps, avec un retard moyen de 107 pdb.
- Selon les taux. Pendant les 16 mois où le taux de l’obligation du Trésor à 10 ans a connu ses plus fortes hausses, l’indice S&P 500 Low Volatility a surclassé l’indice S&P 500 25 % du temps, inscrivant un gain moyen de 169 pdb. Au cours des mois qui ont enregistré les plus fortes baisses, l’indice de faible volatilité a surclassé le marché 87,5 % du temps, bénéficiant d’un rendement excédentaire moyen de 241 pdb.
- Selon le rendement du marché. Pendant les 16 mois où l’indice S&P 500 a connu ses plus fortes baisses, l’indice S&P 500 Low Volatility l’a surclassé 87,5 % du temps, inscrivant un rendement excédentaire moyen de 176 pdb. À l’inverse, pendant les 16 mois où l’indice S&P 500 a connu ses plus fortes hausses, l’indice de faible volatilité ne l‘a surclassé que 12,5 % du temps, enregistrant une contre-performance moyenne de 156 pdb.
Conclusion : le segment à faible volatilité a inscrit le rendement attendu
Lorsqu’on observe la conjoncture boursière de la fin de l’été, il n’est pas surprenant que les actions à faible volatilité aient été surclassées par l’ensemble du marché. Cette baisse était attendue. Cependant, il est important de rappeler que le facteur de faible volatilité surclasse parfois les marchés en période de hausse et accuse quelquefois un retard dans la situation contraire. Bien que la hausse des taux et la baisse du VIX agissent comme des détracteurs pour le segment à faible volatilité, les résultats ne sont pas absolus. Il existe des exceptions. Comprendre les tendances du marché et les exceptions à celles-ci peut aider les épargnants à établir des attentes appropriées pour le rendement de leur compartiment à faible volatilité.