La Banque du Canada a pris les marchés de court hier lors de sa réunion sur la politique monétaire en relevant son taux cible du financement à un jour pour le porter à 1 %. Le marché ne s’attendait pas à une autre hausse de taux avant la réunion d’octobre de la Banque.
La raison donnée dans sa déclaration justifiant la hausse du taux à une deuxième reprise est la conviction que la croissance économique devient plus généralisée et plus autonome. La Banque du Canada a fait référence à la robustesse des dépenses de consommation et à la vive expansion de l’emploi et du revenu, tout en reconnaissant que l’inflation est encore en dessous de son taux cible de 2 %.
La déclaration a aussi mentionné qu’il fallait surveiller les risques géopolitiques importants et les incertitudes considérables entourant le commerce international. La Banque du Canada n’a pas essayé de minorer la récente revalorisation marquée du dollar canadien.
La Banque du Canada anticipe des performances économiques plus modérées pendant le reste de l’année, mais elle a reconnu que la croissance est actuellement supérieure aux attentes. La Banque surveillera le potentiel économique, les conditions dans le marché du travail et l’endettement élevé des ménages pour déterminer si d’autres mesures s’avéreront nécessaires.
Nous croyons que le ton adopté par la Banque est suffisamment énergique pour laisser entendre un risque continu de taux d’intérêt plus élevés et d’appréciation du dollar canadien.