La Banque du Canada a annoncé hier qu’elle maintenait le taux cible du financement à un jour à 0,5 %. Le ton de la déclaration était généralement optimiste et moins conciliant que celui du dernier communiqué publié le 1er mars.
Le communiqué a fait état du raffermissement de la croissance économique, tout en reconnaissant que les perspectives de la Banque centrale reflètent toujours une certaine incertitude à l’égard de la politique budgétaire et de commerce extérieur des États-Unis. La Banque mentionne dans son communiqué que les dépenses de consommation, alimentées par l’impulsion donnée par l’Allocation canadienne pour enfants et les dépenses dans le secteur du pétrole et du gaz, ont permis à la croissance économique de se redresser plus rapidement que ce qui avait été précédemment prévu. La Banque cite également l’investissement résidentiel et la solide croissance de l’emploi comme facteurs ayant contribué au récent regain de croissance.
Le Rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada indique que le taux de croissance du PIB canadien devrait atteindre 2,6 % en 2017 (contre des projections précédentes de 2,1 %) et 1,9 % en 2018 (contre des projections précédentes de 2,1 %). L’indice des prix à la consommation (IPC) aurait atteint la cible de 2 %, sous l’effet du renchérissement des prix du pétrole et d’autres facteurs temporaires. La Banque s’attend à ce que ces effets sur l’IPC s’estompent quelque peu dans les prochains mois. La croissance de la production potentielle devrait s’améliorer graduellement au cours des prochaines années.
La Banque a exprimé, cependant, que malgré la solide croissance de l’emploi, la hausse des salaires et du nombre d’heures travaillées a été généralement faible. De plus, les investissements des entreprises et la croissance des exportations ont été décevants par rapport aux cycles précédents.
À la question de savoir si une baisse des taux était toujours dans les cartes, le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, a répondu qu’une baisse n’avait pas été à l’ordre du jour de la rencontre et que la politique monétaire demeure « résolument neutre ». Toutefois, compte tenu de la persistance d’incertitudes importantes, la Banque du Canada pourrait revoir sa position si les risques à la baisse venaient à s’accroître.
La Banque du Canada est devenue plus optimiste dans ses perspectives économiques générales, mais conserve un certain degré de prudence à l’égard de l’avenir. À moins de changements soudains, la Banque du Canada prévoit maintenir sa politique monétaire inchangée dans un avenir prévisible.
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