Le Federal Open Market Committee (la Fed) convoquera bientôt sa dernière réunion de 2017. Cet événement promet d’être celui que les marchés attendent depuis 2008.
De nombreux observateurs prévoient que la Fed annoncera la réduction du programme monétaire nettement expansionniste qu’elle a mis en place en réponse à la crise financière.
Ce processus nécessitera un certain doigté.
Il y a à peine quatre ans, l’hostilité des marchés quant à un assainissement du bilan de la Fed a mené à la réduction des mesures de relance de 2013.
Cette réaction a incité la Fed et d’autres banques centrales à faire preuve d’une bien plus grande transparence.
Je m’attends à ce que la Fed nous indique non seulement dans quelle mesure elle compte réduire son bilan, mais aussi pendant combien de temps. Je pense également que chacune de ces interventions sera annoncée six à neuf mois d’avance.
Quant à la taille, je ne crois pas que la Fed renouera avec le bilan de 1 000 milliards de dollars qu’elle affichait avant la crise. Cela supposerait une réduction de 3 500 milliards de dollars, ce que les marchés auraient du mal à encaisser.
Il serait plus réaliste pour la Fed de viser un bilan d’environ 2 500 milliards à 3 000 milliards de dollars, soit une réduction d’environ 1 500 milliards à 2 000 milliards de dollars. Quoi qu’il en soit, son bilan sera supérieur à son niveau d’avant la crise, ce qui, je crois, n’engendrera pas des conséquences aussi grandes que certains redoutent.
À mon avis, la Fed ne se départira pas de ses actifs, mais décidera plutôt de moins en réinvestir. Il n’y a donc pas lieu d’appréhender une importante réaction en chaîne sur l’ensemble du marché.
Une vente massive de prêts hypothécaires risquerait de nuire aux autres titres à revenu fixe traditionnels, comme les obligations de sociétés, car elle plomberait la demande.
Je crois néanmoins que les bilans des banques nécessitent toujours des prêts hypothécaires. Par conséquent, je ne m’attends pas à des ventes massives, ni même à une hausse fulgurante des taux hypothécaires.
En fait, la conjoncture n’est pas marquée par une hausse généralisée des taux, mais plutôt par les relèvements opérés par la Fed.
Même si la Fed augmente les taux d’intérêt à court terme, je pense que l’incidence sur les taux à long terme sera très négligeable. Selon moi, à mesure que les taux à court terme augmenteront, la courbe des taux s’aplatira au lieu d’amorcer un virage à la hausse dans l’ensemble.
Même si l’équipe de gestion du Fonds d’obligations mondiales Invesco ne prévoit pas de hausse des taux à plus long terme en général, nous admettons que cela demeure une possibilité. Nous détenons donc des titres à taux variable qui pourraient nous permettre de tirer parti de cette situation. Leur pondération se situe généralement dans une fourchette de 5 % à 10 % du portefeuille.
Par ailleurs, nous conservons également des placements dans des titres de sociétés et des actifs risqués, comme des titres adossés à des créances hypothécaires commerciales ou des titres adossés à des créances mobilières. Ces titres offrent une prime supplémentaire par rapport aux titres gouvernementaux en raison du risque qu’ils présentent.
Bien entendu, la hausse des taux pourrait indiquer que les économies mondiales se portent bien et que les banques centrales ne craignent plus une récession ou une déflation.
Dans un tel contexte, les entreprises sont habituellement mieux disposées à acquitter leurs dettes, ce qui atténue quelque peu le risque lié aux obligations de sociétés.
L’écart de taux entre les obligations de sociétés et les obligations d’État devrait se resserrer, ce qui pourrait contribuer à compenser l’effet de la hausse des taux d’intérêt sur les titres du Trésor.
Il me tarde d’aborder la question des titres à revenu fixe mondiaux dans de futures publications. En attendant, je vous invite à consulter le InvescoGlobalBond.ca pour en apprendre plus sur le Fonds d’obligations mondiales Invesco.