Le repli des marchés mondiaux survenu en octobre comporte plusieurs facteurs sous-jacents, mais les raisons les plus souvent citées sont la hausse du taux des bons du Trésor américain à 10 ans, les craintes entourant la croissance des bénéfices et l’évaluation des titres en général.
On me demande souvent quelle est l’incidence des fluctuations de taux sur la gestion de la Catégorie mondiale dividendes Invesco (le « fonds »). La réponse est très simple : minimale.
Lorsque les investisseurs pensent à des fonds de revenu ou de dividendes, le rendement en dividendes élevé est l’élément qu’ils recherchent le plus souvent. Or, ce n’est pas le facteur auquel l’équipe de gestion de portefeuille s’attarde le plus. Nous cherchons des entreprises à forte plus-value qui peuvent idéalement accroître leurs dividendes au fil du temps.
En tentant de maximiser les dividendes, vous vous trouvez à investir dans des entreprises qui, selon nous, n’ont pas un énorme potentiel de plus-value, soit des sociétés de services aux collectivités, de télécommunications et, dans une très forte proportion, du secteur de la finance. Ce sont ces secteurs au rendement en dividendes élevé qui ont été les plus durement touchés par les hausses de taux d’intérêt.
Lors d’une correction boursière, les cours et les ratios diminuent, ce qui influence grandement les marchés, et nous ne sommes pas épargnés. Cependant, les investisseurs qui se concentrent sur les compagnies qui versent des dividendes élevés sont beaucoup plus durement touchés que le fonds.
Au quatrième trimestre de 2018, par exemple, les sociétés qui composaient notre univers cible ont été résilientes au point où de nouvelles aubaines n’ont pas émergé.
Aujourd’hui, nous trouvons le marché encore cher et avons du mal à dénicher de nouvelles idées qui se négocient à des cours qui procurent la marge de sécurité souhaitée. Cela étant dit, nous sommes satisfaits de notre portefeuille actuel.
Accent sur la qualité
Si le Fonds de sociétés mondiales Invesco vous est familier, vous constaterez qu’il a de nombreuses similitudes avec la Catégorie mondiale dividendes Invesco, puisqu’ils reposent tous les deux sur la philosophie de placement FORS privilégiée par l’équipe, c’est-à-dire mettre l’accent sur les Flux de trésorerie disponibles, la croissance Organique, le Rendement du capital investi et la Stabilité des avantages concurrentiels de chaque entreprise.
Dans les deux mandats, nous cherchons à investir dans des entreprises de grande qualité qui ont le potentiel de générer de fortes liquidités. La majorité de ces entreprises versent également des dividendes.
L’univers des titres de ces deux fonds est pratiquement identique, à une exception près : la Catégorie mondiale dividendes Invesco est à l’affût d’entreprises qui remettent activement de l’argent aux actionnaires, soit au moyen de rachats d’actions ou de versements de dividendes. Le Fonds de sociétés mondiales Invesco n’a pas cette contrainte. Un exemple d’une entreprise qui pourrait se retrouver dans le portefeuille du Fonds de sociétés mondiales Invesco, mais pas dans celui de la Catégorie mondiale dividendes Invesco, est Alphabet Inc., société mère de Google, qui ne verse pas de dividendes.
Compte tenu de notre méthode de placement, je dors sur mes deux oreilles. Nous investissons dans des titres qui produisent des achats récurrents, qu’ils soient désirés ou nécessaires; au quotidien, des millions de gens mangent des biscuits distribués par Mondelez, utilisent une carte Visa et consomment des médias. Ce sont tous de petits achats qui font partie du quotidien.
Certes, certains événements chocs pourraient ralentir ces achats, mais rares sont ceux qui pourraient mener à l’effondrement de ces titres. Il ne s’agit pas du genre de sociétés manufacturières dont le carnet de commandes pourrait diminuer de moitié en raison d’un important repli des dépenses industrielles.
Correction boursière
Compte tenu de la reprise qui a suivi la correction boursière au quatrième trimestre de 2018, l’évaluation des titres de nombreux secteurs d’activité nous semble encore passablement élevée. D’ici deux ou trois ans, les marchés devraient subir une correction majeure et aucun secteur ne sera épargné. À ce moment-là, nos titres en portefeuille tiendront sans doute le coup et je crois que nous serons bien positionnés pour déployer des capitaux à des cours moins élevés.
S’il est une chose qui puisse exercer des pressions sur le système au cours de la prochaine décennie, c’est bien la réciprocité entre le taux élevé d’endettement et la possibilité de hausses de taux d’intérêt. La combinaison de ces éléments réduirait le revenu disponible, parce que les gens vont dépenser davantage pour rembourser leurs dettes.
Cela fait environ 40 ans que les taux d’intérêt chutent ou sont bas dans les pays développés, si bien que la normalisation des taux alliée à un endettement élevé des consommateurs pourraient engendrer des problèmes qui prendront beaucoup de temps à résoudre.
Pour les investisseurs à la recherche d’un mandat équilibré, sachez que la Catégorie mondiale dividendes Invesco constitue le volet d’actions à 60 % du Fonds de revenu diversifié mondial Invesco. Le volet titres à revenu fixe est un amalgame d’obligations de qualité, à rendement élevé et d’État, ainsi que d’instruments à taux variable.