Les marchés demeurent extrêmement volatils et les deux dernières semaines ont été le théâtre de gains et pertes historiques. Bien que je préfère évaluer les rendements sur des périodes plus longues, je comprends que les investisseurs soient particulièrement intéressés par les fluctuations quotidiennes des marchés. Voici ce que je vais surveiller au cours des prochaines semaines et des prochains mois.
La volatilité pourrait créer des occasions de placement à long terme
Le 28 février, l’indice de volatilité du CBOE® (VIX®), qui mesure les attentes de volatilité à court terme, a clôturé à 40,11 points.1 C’est inhabituel, car le VIX a terminé la semaine à plus de 35 points au cours de seulement sept périodes depuis 1990, mais ce n’est pas surprenant, compte tenu de la volatilité observée récemment.
Fait à noter, les données historiques indiquent une corrélation entre une période où le VIX a clôturé la semaine à plus de 35 points et une hausse des cours boursiers l’année suivante. Un an après chacune de ces sept périodes, l’indice équipondéré S&P 500 a augmenté, affichant un rendement moyen de 15,5 %.1 Par contre, le rendement moyen du VIX s’établissait à ‑38,4 %. Qui plus est, au cours de la même période, l’indice équipondéré S&P 500 a devancé le S&P 500 de 0,4 %. (Les seules exceptions à la règle ont été les attentats du 11 septembre et les répercussions de « l’éclatement » de la bulle technologique.)
Quelles pourraient-être les répercussions pour les investisseurs? À mon avis, le VIX reflète l’inquiétude des investisseurs, mais constitue également une source d’occasions de placement pour les investisseurs disposés à adopter une perspective à plus long terme.
Les marchés boursiers pourraient demeurer volatils pendant un certain temps
Le marché américain connaît une année volatile. Les récentes nouvelles nous disent que le pire de l’épidémie de coronavirus n’a pas encore touché les États-Unis et que les marchés seront vulnérables à la prise en compte du risque politique à l’approche des élections présidentielles de novembre. Le pays est très polarisé et je crois qu’il y a un risque que les politiques budgétaires et réglementaires généralement favorables du président Donald Trump soient abolies. Je pense que la dynamique politique est une des raisons pour lesquelles les investisseurs envisagent de conserver leurs actions à faible volatilité.
Mesurer l’impact du coronavirus
Si vous voulez mesurer l’impact du coronavirus sur l’activité économique, je vous recommande de surveiller les prix du pétrole et l’évolution des prix des produits industriels de base. L’énergie est essentielle au transport et à la production; pourtant, on risque d’en entendre moins parler par le gouvernement et les porte-parole des médias.
Qui plus est, le baromètre GDPNow de la Banque de réserve fédérale d’Atlanta prévoit un taux de croissance de 2,7 % au premier trimestre,2 les commandes de biens durables semblent en hausse (aidées par le cycle des stocks) et le nombre de ventes domiciliaires en cours semble particulièrement élevé.3 Par ailleurs, l’enquête sur les perspectives des entreprises non manufacturières de la Banque de Réserve fédérale de Philadelphie est très encourageante, ce qui laisse présager une forte croissance.4 La vigueur de la croissance économique au moment où survient le choc du coronavirus pourrait atténuer son impact sur les marchés.