Brian Levitt remonte à 1995 et examine quelle incidence différentes réactions aux turbulences des marchés auraient eues sur un placement de 100 000 $ sur le marché boursier américain.
Le jeudi 5 mai a été la 54e pire journée du marché boursier américain depuis 1995.2 J’ai 54 rides sur le front qui commémorent ces jours de bourse. Pour paraphraser la chanson « Name » des Goo Goo Dolls (sortie coïncidemment en 1995), ces marques sont des souvenirs que vous n’oublierez jamais. Mais comme tout bon souvenir, vous êtes destiné à vous les remémorer seulement lorsque vous voulez faire un retour en arrière. Vous vous souvenez sans doute de certains de ces jours comme si c’était hier. C’est probablement le cas du 17 septembre 2001, jour où le marché a rouvert après les attentats terroristes du 11 septembre, du 15 septembre 2008, lendemain de la faillite de Lehman Brothers, du 16 mars 2020, jour où la COVID-19 a paralysé l’économie mondiale. Ces souvenirs sont encore douloureux.
Réagir aux replis boursiers
Les rendements de nos placements, cependant, dépendent de la façon dont nous avons réagi à ces jours de bourse angoissants. Avons-nous dérogé de notre méthode de placement ou avons-nous adhéré aux principes de placement éprouvés, tels que la constance et le courage? Mes fidèles lecteurs savent que j’aime analyser comment nos portefeuilles se seraient comportés en fonction des décisions que nos émotions et nos biais nous auraient fait prendre pendant les périodes difficiles. Avons-nous succombé à nos instincts ou avons-nous canalisé notre George Costanza intérieur, de la célèbre série télévisée Seinfeld, et fait le contraire (veuillez m’excuser d’avoir recours à une autre référence du milieu des années 90)?
Le graphique ci-dessous illustre le rendement que les investisseurs auraient obtenu s’ils avaient retiré 1 000 $ du marché américain après chacun des 54 pires jours de bourse depuis 1995 au lieu d’investir davantage dans ce marché après chacune de ces journées. Les résultats sont très éloquents. Les investisseurs auraient eu avantage à investir plus sur le marché après les pires jours de bourse. Évidemment, plus on investit, meilleur est le résultat.3
Achat et conservation vs investissement ou retrait après les 54 pires jours de bourse depuis 1995
Croissance d’un placement de 100 000 $ dans l’indice S&P 500

Vous vous dites probablement : « c’est du passé. Les temps ont changé. » Le resserrement de la politique monétaire ne fait que commencer. L’inflation n’a pas encore culminé. De plus, les investisseurs n’ont toujours pas complètement capitulé. Après tout, 30 % des actions de la Bourse de New York se négocient toujours à des cours supérieurs à leur moyenne mobile sur 200 jours et les marchés ont généralement touché le fond lorsque ce chiffre se rapprochait de 10 à 15 %.4 Tout cela est vrai. Cependant, la plupart des 54 jours analysés dans le graphique ci-dessus ne marquaient pas la fin du repli boursier.
Je n’en veux pas aux investisseurs à l’esprit tactique qui réduisent les risques de leurs portefeuilles et permettent au marché de se redresser quelques semaines plus tard. Certes, il reste encore des défis à relever et on sait que d’autres investisseurs vont capituler. Quoi qu’il en soit, demandez-vous comment vous vous sentiez le 14 avril 2000, pendant les premiers jours de la débâcle technologique, ou le 5 novembre 2008, au plus fort de la crise financière mondiale. Le fait est que même si les replis n’étaient pas terminés, en bout de ligne, les investisseurs à long terme qui ont investi davantage se sont mieux tirés d’affaire que ceux qui ont retiré de l’argent.
1 Source : Bloomberg, 05/05/2022, fait référence à l’indice S&P 500.
2 Source : Bloomberg, 05/05/2022, fait référence à l’indice S&P 500.
3 Source : Bloomberg, 05/05/2022. Représenté par l’indice S&P 500. L’indice S&P 500 est un indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière qui regroupe les actions des 500 plus grandes sociétés américaines. Il n’est pas possible d’investir dans un indice. Les rendements passés ne sont pas indicatifs des résultats futurs.
4 Source : Bloomberg, 05/05/2022. Représenté par le pourcentage de Bloomberg d’actions de la Bourse de New York dont le cours est supérieur à la moyenne mobile sur 200 jours. La moyenne mobile illustre une tendance en additionnant tous les points de données d’une période et en divisant la somme par le nombre de jours. Les rendements passés ne sont pas indicatifs des résultats futurs.